A propos
<span data-metadata=""><span data-buffer="">Minh Châu
Biographie
Née au Vietnam en 1976, Minh Châu vit aujourd’hui dans le pays Basque.
L’acte de création a toujours été central dans le parcours de l’Artiste Sculpteur.
A l’adolescence, sa passion s’exprime d’abord par le stylisme, avec une attention toute particulière portée aux matières textiles.
Elle entreprend alors naturellement une formation dans ce domaine, avec l’obtention d’un diplôme à l’école de la Martinière Terreaux de Lyon, avant de travailler comme styliste en Prêt-à-porter.
Ses débuts
Minh Châu veut aller plus loin dans la création et décide de se mettre à compte, et de travailler pour des artistes photographes, pour réaliser des prototypes dans le cadre de leurs performances vidéo et shooting. C’est ainsi qu’elle collabore avec Gabriela Morawetz pour sa performance « Continuum » à la Biwako Biennale 2014 au Japon.
La création de vêtements ne lui suffit plus, c’est ainsi que l’envie de modeler des corps apparait. Au commencement, ses corps sont hauts et longilignes dans des positions d’attente. Des postures et des visages aux traits marqués, ses sculptures évoluent aujourd’hui vers des postures plus détendues. Elles gardent la maîtrise de l’artiste, de l’harmonie posturale et le mystère de ces corps vulnérables et grenus.
Exposer son travail est une démarche remontant à 2018, qui a été assez angoissante. Il s’agissait de se dévoiler, alors que Minh Châu est très pudique. C’est sur les conseils d’une amie artiste reconnue, qu’elle a pris attache avec Art-Capital, qui accueille sous la verrière du Grand Palais à Paris, près de 2 000 artistes confirmés ou émergeants, de toutes nationalités et de toutes tendances. Art Capital a été une opportunité unique, l’aventure débuta à cet instant…
Domaine d'expression
Sa première sculpture a été réalisée alors qu’elle était enceinte. L’idée d’un corps se tenant debout en position de réflexion s’est naturellement imposée.
Dans un premier temps, elle utilise du papier pour façonner des corps très longilignes de grande taille. Sa première sculpture est une femme déhanchée de 2m de haut, se tenant debout, les bras dans le dos, en position d’attente.
Le papier s’est vite imposé comme matière première. Toutes les richesses sont dans le papier : souple, malléable, mais également rigide et dur. Elle le travaille d’abord à sec, sur un socle de mannequin que l’on utilise dans les magasins. Le tuteur lui sert d’aplomb, et la sculpture tourne autour de lui.
En partant de ce tuteur, elle accole une résine acrylique pour obtenir le volume, tout en longueur, en déroulant son procédé. Cela lui donne un aspect rugueux et froissé, comme une première peau.
Elle tire son inspiration au fil des jours, en observant les expressions et les postures des passants.
L’expression des visages est également une source importante d’inspiration, notamment ceux
aux traits marqués, à la manière des portraits photographiques de Lee Jeffries.
Les marques de la vie créent une matière. Parmi les personnalités artistiques qui l’inspirent, l’on retrouve également Rodin, Giacometti, Aron Demetz qui travaille le charbon, le plasticien Pierre Soulage.
Évolution
En tant que styliste, le travail de recherche de matières et de textures est perpétuel. Au commencement, ses sculptures étaient ou noires ou blanches, mais elle réfléchit à comment les habiller.
Pour cela, elle cherche de nouvelles techniques, détourne des matériaux, qui habilleraient cette première peau, rugueuse, et peu à peu, retrouver des teintes plus chaudes. Ce sont les marques du temps sur la peau qui l’intéressent. De manière paradoxale, elle utilise le papier, un matériau peu onéreux, pour reproduire toute la richesse du grain des matières et de la peau. A son sens, les individus observent peu ce qu’il se passe autour d’eux. Créer de la matière, c’est inviter à s’attarder sur les détails, sur les marques du temps…